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Lavis noir
19 novembre 2007

6. Il faut que je m’en aille

loic_chez

6. Il faut que je m’en aille

    Après lui avoir roulé la pelle de l’année, Lekervelec pris Josy par le cou, et entrepris de remonter la rue Caulaincourt jusqu’à la Custine, pour l’emmener chez Aïda, rue Polonceau, d’l’autre côté du Barbes, tout près du côté d’chez lui, où il pensait bien s’embourber Josy - pauvre agnelle - qui n’en pouvait mais.

    La rue Polonceau, pour ceux qui connaîtraient pas la Capitale, c’était une des rues les plus ripoux d’la Goutte d’Or. Pour dire, à l’époque, au début des 80’s, on y trouvait d’la dope, surtout d’la mexican brown, à toutes les portes cochères, qui avaient l’avantage de donner sur des cours intérieures communicant avec les rues voisines, Richomme et Poissonniers… Loïc, squattait dans l’coin un trois pièces de 35 m², avec l’électricité branchée sur l’palier et l’gaz en bouteille.

    Après un méchant chiche kebab, enfilé à la hâte chez Aïda, à 19h45, ce gris dimanche de novembre, Loïc Lekervelec, ou devrais-je dire l’Infâme ? entraîna Josy dans sa bauge, où allait se commettre, sous peu, le plus épouvantable des forfaits que l’on puisse imaginer…
     Lekervelec fit entrer Josy, l’invita à s’poser dans un canapé hors d’âge en alcantara taché, et lui proposa aussi sec un Label 5 de la Maison Franprix ; car non seulement Loïc était libidineux, mais en plus il était pingre. Josy, qui avait perdu tout sens du réel depuis sa gamelle de langue du pont d’la Butte, accepta sans sourciller le breuvage turpide que lui versa Loïc, dans un verre à moutarde Goldorak, déjà caramélisé par d’anciennes libations. Une guitare, copie d’Epiphone Jumbo, était posée contre un mur lépreux ; Josy s’enquit s’il savait manier cet instrument, qui représentait, à ses yeux de midinette, le comble du chic bohème…   

  Lekervelec, lui susurra, le sourire en coin et l’air mauvais, que, oui il savait un peu tâter de l’instrument et qu’il allait lui montrer la chose… Et alors - et d’y repenser, à nouveau, j’en frémis - l’horreur et l’épouvante s’abattirent, là, dans ce taudis d’Barbes… Loïc Lekervelec, toute honte bue, devant Josy, livrée à lui telle la poulette livrée à Père Dodu, Loïc empoigna son terrible engin, accorda vaguement la mi 1ère , et attaqua « Il faut que je m'en aille »  de Graeme Allwright…

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Commentaires
B
Oui; tu s'rais plutôtl'commissaire Bourré, non?... lol, lmao, ptdr et mdr!
S
ah ouais ! j'ai toujours fait un très mauvais commissaire Bourrel ! 'tain !
H
la paire qui plait tant a LOIC LEKERVELEC,c'est la paire d'ancres de marines sur la jolie petite étagére à livres biens.
S
PUTAIN, les Vedettes ça marche par 2 ? oui ou non ?
S
'tain HT t'as une gastro ?<br /> bon pour la paire au to-bal que j'ai cherché chez LeKervelec à dinan, j'ai pas trouvé...
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